L'espoir pour l'avenir
Je me sens un peu déprimé et perdu
Comme un pape rosicrucien
La tête enfouie dans l'utérus du temps
En train de porter un message d'espoir.
Mes mains raides comme les mains d'un pendu
Plus sûrement que la corde du pendu
Je pourrais dormir pour d'invisibles années
En portant un message d'espoir
Pour l'avenir.
En portant un message
En portant un message
Un message d'espoir.
J'ai trouvé la force sur une étagère poussiéreuse
Eh ! Les langages que j'ai appris
Je suis si puissant à présent que je me fais mal à moi-même
Je me fais mal à moi-même
Je me sens un peu comme un cerveau limbique
Comme la bibliothèque d'un astronaute
Découverte cachée dans une pyramide
En faisant de l'ombre à un corps de pensée.
En portant un message
En portant un message
Un message d'espoir
Madame, je suis Adam, je suis un palindrome
Jamais bizarre ou même à tout moment
Je pêche et souris comme un nain de jardin
Détourner les récits et en raconter des histoires
Pourquoi on ne le fait pas comme l'année dernière ?
Cet étrange moteur
Un garçon est venu au monde
Aux mains d'une sainte femme en un lieu saint.
Il portait un manteau rouge et promenait un bulldog
Je les voyais se réfléter dans le miroir des lacs.
Ils vivaient dans l'ombre des montagnes
Avec l'odeur du désinfectant, du vieux cuir poussiéreux
Et du bois ciré de son lit.
Rien d'autre qu'un bébé qui nourrissait les cygnes de la rivière
En tenant les mains de sa mère
Et le sac de papier de cire du pain de la veille.
Et son père, à l'autre bout du monde
Sur des ponts de navires et une mer lointaine,
Des larmes sèches et silencieuses de pensées nostalgiques de son foyer,
Dans ses yeux qui sont loin,
Dans ses yeux qui sont loin.
L'odeur de la cire du parquet
Mélange de polish et de savon.
Pas d'enfants à craindre ou avec lesquels jouer
Des rangées de patères vides pour les manteaux.
Un piano à queue et les garçons dans le choeur
Lui rappellent encore le temps où il n'était pas encore né
Lui rappellent toujours le temps où il ne respirait pas encore.
Des visions floues et étranges de Dieu
Font passer des villes pour des familles
Pour des villages d'âmes
Qui planent pendant qu'ils dorment,
Invisibles, avec leurs maisons.
Je pourchassais la lune entre les immeubles
En courant le plus vite possible
Envoie-moi les fantômes de Noël
Qui murmurent « tu es l'unique ».
Hope For The Future This Strange Machine
Et depuis que je suis tout petit
Je ne me suis jamais senti à ma place
Car tout ce qu'ils me faisaient
Etait pour moi une occasion de voir
Comment je pouvais faire face à l'illusion,
Et dans quelle direction je pouvais me lancer.
Si je pouvais agir comme les acteurs de ce jeu
Ou si je pouvais leur cracher dessus
Et ne pas être coincé dans leurs règles,
Et vivre selon mes préceptes,
Et ne pas être rompu, ne pas être rompu
A trouver les vérités fondamentales.
Ca va prendre du temps
Trente-cinq printemps au bout du compte
La sagesse de chaque année passée
Ne semble servir qu'à embrouiller,
Ne semble servir qu'à embrouiller.
Papa a quitté la Marine et nous a amenés vivre
Chez lui, dans sa maison grise et sale
Il travaillait dans une mine pour le Service National
Pour être près de nous.
Une sorte de pourpre magique sortait de l'échappement
De sa moto Triumph
La chaleur de l'huile et de l'acier et le frisson des coins mal famés
Collaient à la peau.
De l'horizon,
De la Marine à la mine il a trouvé sa maison.
De l'horizon
Il était enterré vivant
Il a trouvé son rêve sous terre
A enterré son trésor dans son regard lointain.
Et un jour, tandis que le garçon dormait couché sous le soleil
Un après-midi dont on se souvient à peine
Un essaim d'abeilles, sans but précis, et sans cerveau
Trouva le garçon, décida que son heure était venue
Descendit du ciel, le piqua au visage
Encore et encore.
Une douleur obsène
Criant comme pour son baptême
Une intraveineuse, Jésus !
Comme s'il était l'élu.
Une douleur obsène que quelque chose écervelé
Je ne peux pas l'expliquer,
Ca recommence,
Ca recommence.
Oh, maman, papa, viendrez-vous vous assoir près de moi ?
Oh, maman, papa, allez-vous me rafraîchir la mémoire ?
Racontez-moi les récits de Montego Bay
La Montagne de la Table, les poissons volants, les araignées-bananes,
Les paysages de peinture, et le soleil de l'Equateur
Qui brille tel une ambre jetée dans la mer
Et qui vire du pourpre au noir
Mais qui reviendra demain
A l'horizon.
La douleur obsène
Disparaît jusqu'à un point où elle ne disparaît plus
Elle est restée
Obsène
Et a attiré son coeur de manteau rouge vers cet étrange moteur,
Cet amour.
Cet amour,
Cet inopportun, aveuble, diamant de sang,
Ce puzzle,
Que je ne comprends pas.
Qui ne connaît pas la confiance,
Qui essaie et qui échoue
Et qui essaie encore.
Qui fixe son regard vers la mer,
Les abîmes de la nuit,
Pour une dernière fois,
Et qui saigne,
Qui saigne
Et meurt pour toi.
Et qui ment
Et qui est coupable
Et qui a honte,
Et n'est pas le même
Et qui est sincère,
Et qui est fidèle.