Tout s’est effondré
Sa femme l’a quitté
Il a perdu tout son argent
Et la plupart de ses amis.
Il ne dort plus la nuit,
Seul et désespéré.
Il envisage de tout recommencer.
Ces chaînes, elles n’appartiennent qu’à toi
Ces chaînes, elles sont confortables.
Quatre heures du matin,
Assis dans la cuisine,
Les clés sur la table
Il est sorti faire un tour en voiture.
Il ne savait pas
Où il allait
Il ne savait pas
S’il était vivant.
L’aube pointait
Un nouveau jour se levait
Les ombres rampaient à travers champs
Il regardait la lumière rose
Qui s’incrustait dans l’horizon
Il se rendit compte
Qu’il voyait avec un regard neuf.
Ces chaînes, elles n’appartiennent qu’à toi
Ces chaînes, elles sont confortables.
Cette cage n’a jamais été fermée
Né libre mais peur d’être soi
Cette cage a été faite pour toi
Avec soin et attention constante
Cette cage est sûre et douillette
Tu mourras et tu ne sauras jamais comment c’est
Dehors.
La tristesse tranquille des gens du Nord
Raisonne silencieusement dans les lieux froids et gris.
Des extases taboues
Tremblent à la lisière des implacables et respectables insatisfaits
Qui boivent trop pour oublier ce qui n’est jamais arrivé.
Des visages courageux,
Des esprits bien habillés et ordonnés au bord du suicide
Qui se reflètent dans le gris ardoise écrémé, le gris de la bataille, le gris des épreuves.
[Bleu gris]
Et plus loin, au sud, sans domicile,
Je suis là.
Globalement abîmé et débraillé
Oh, chérie, j’ai tout fait.
Une antithèse de toutes sortes
Et pourtant liés et désespérément amoureux
Avec la perte inévitable
Et la fin.
Comment pouvons-nous nous éloigner de nous-mêmes ?
CATHEDRAL WALL
Le mur de la cathédrale
Je m’enchevêtre au cœur d’une pelote
J’enroule mon corps sur le sol
Je fixe le mur de la cathédrale
Ce soir, je vais dormir.
Redeviens bébé
Oublie tout,
Redeviens bébé
Regarde les pierres silencieuses
L’ami massif,
Le mur de la cathédrale
Je vais dormir ce soir.
Une mère pour les vivants
Une mère pour les défunts
Silencieuse comme le clair de lune
Je viens poser ma tête
Et ne te connaîtrai plus.
Le soir paresseux s’enroule à nouveau
Dans la nuit avide
De douleurs affamées
Pour garder éveillées nos âmes troublées
On nous défend d’expliquer.
Une mère pour les vivants
Une mère pour les défunts
Mon fantôme boira le clair de lune,
Les pierres magiques,
Mon cœur et mes os.
Et je ne te connaîtrai plus.
Elle est froide,
Elle me connaît
Le mur de la cathédrale.
Elle est froide,
Elle se montre
Je lui emprunte
Je reste à l’écart
Je m’éloigne de toi mon amour, mon amour
Et prie pour pouvoir dormir ce soir.
La violence de mes battements de cœur
La violence du sang
Je dormirai avec la cathédrale
Et, un jour, tu laisseras tomber
Et je t’aimerai
Mais je ne te connaîtrai plus.
Mon âme frénétique et épuisée
Trouvera toujours une issue
Pour te laisser un moment,
Condamnée à s’allonger,
Et à rester éveillée.
[Ces chaînes, elles t’appartiennent …)
A FEW WORDS FOR THE DEAD
Quelques mots pour les défunts
Es-tu capable de te débrouiller tout seul ?
Es-tu capable de t’en sortir sans encombre ?
Te provoquer ta chance, d’acquérir des compétences ?
De prendre les choses en main,
Pour tuer ?
Ça continue.
Ramasse l’arme,
Epouse-la. Donne-lui ton nom
Défini toi à travers elle
Emmène-la en boîte de nuit.
Ça continue.
La gachette facile
Qui émet de la puissance
Tueur de femmes
Emmène-les dehors.
Ça continue.
Regarde ces gens bizarres
Sur la colline
Ils viendront vers toi
Si tu te tiens tranquille.
Quelque part dans l’histoire
On t’a trompé
Apprend à tes enfants
A taper le tambour.
Ça continue.
Dis à toute ta famille
Dis à tous tes amis
Dis à tes frères
De se venger.
Ça continue.
Ou tu pourrais AIMER …
Tu pourrais AIMER
Allonge-toi dans les fleurs
Dans le bleu de l’air ambient
Ouvre les yeux. Pourquoi gaspiller ta vie à autre chose ?
Inutile de se battre pour ce que les autres possèdent
De quoi as-tu besoin ?
Tu l’as déjà,
Tu l’as déjà.
Tu pourrais AIMER
Il transportait les étoiles dans sa poche
Il buvait le soleil jusqu’à l’ivresse
Il serrait les anges dans ses bras
Ils nageaient comme des petits vairons dans son sang
Des fantômes dans ses yeux
Marchaient à ses côtés
En riant comme des enfants dans sa tête.
Ils entonnaient en choeur son mantra
« Tu pourrais aimer »
Ils étaient heureux.