Quand le sang voit son propre sang
Il chante pour se revoir
Il chante pour entendre la voix qu’il connaît
Il chante pour reconnaître le visage
Un corps coupé en deux et qui dépasse la ligne
De l’épaule à la hanche
Je reconnais ces os comme étant les miens
Et la courbure de la lèvre
Et je vous pose la question :
Comment ceci a pu arriver ?
Comment cette vie a-t-elle pu basculer aussi vite ?
D’aucuns sont chétifs, d’autres ont de la grâce,
Et d’autres pas,
Mais tous racontent l’histoire qui se répète,
Celle d’un enfant qui a été abandonné à la naissance,
Seul pour se défendre et qui apprend à se battre.
Regardez ses yeux, comme à la lumière
Ils deviennent froids quand il n’y a plus d’images,
Porte-t-il sa malchance sur ses épaules ?
Cette malchance que nous connaissons tous.
Et je vous pose la question :
Comment ceci a pu arriver ?
Comment cette vie a-t-elle pu basculer aussi vite ?
Quand le sang voit son propre sang
Il chante pour se revoir
FAT MAN AND DANCING GIRL
Le gros et la danseuse
Je suis sur un terrain complètement plat
Cela ne fait aucun doute
Où l’homme au mégaphone
A rencontré la fille dont la main
Recouvre presqu’entièrement la bouche
Tombe amoureux d’une brillante idée
Et de la manière dont un monde se révèle à toi.
Le gros et la danseuse
Et le gros du spectacle se déroule à l’abri des regards
Le singe au milieu
Continue de chanter cette mélodie
Je ne veux pas l’entendre
Je dois m’en débarrasser.
Le maître de cérémonie ce soir
Est un homme nommé Billy Purl
C’est Le Comique International
Et il connaît la valeur de cette belle fille
Je suis sur la corde raide
Je n’ai jamais rêvé de tomber.
Le singe au milieu
Continue son tour de passe-passe
Ca me rend nerveuse
Il faut vite que je m’en débarrasse.
Je suis sur un terrain complètement plat
Cela ne fait aucun doute
Où l’homme au mégaphone
A rencontré la fille dont la main
Recouvre presqu’entièrement la bouche
Dit-elle la vérité ?
Cache-t-elle le mensonge ?
Le dit-elle afin que nul ne le connaisse ?
Le gros et la danseuse
Ca fait partie du spectacle
Je suis sur la corde raide
Je n’ai jamais rêvé de tomber.
Le singe au milieu
Continue de chanter cette mélodie
Je ne veux pas l’entendre
Je dois m’en débarrasser.
Le singe au milieu
Continue son tour de passe-passe
Ca me rend nerveuse
Il faut vite que je m’en débarrasse.
IF YOU WERE IN MY MOVIE
Si tu étais dans mon film
Si tu étais dans mon film
Tu aurais le rôle du médecin
Avec une petite besace noire
Et un grand manteau noir.
Tu serais en visite à domicile
Chez cette femme.
Pour ton diagnostic, tu pourrais poser ta main
Sur son ventre et sur sa gorge.
Si tu étais dans mon film
Tu pourrais être le détective
Tu pourrais t’assoir derrière le bureau,
Une question sur le bout des lèvres.
Tu l’interrogerais pour découvrir son mobile
Tu examinerais la scène
Au milieu du danger latent
Et garderais ton holster à la ceinture.
Si tu étais dans mon film
Si tu étais dans mon film
Si tu étais dans mon film
Si tu étais dans mon film
Tu pourrais être le prêtre
Avec une longue soutane noire
Et le col blanc
Tu pourrais aller à confesse
Tu pourrais faire frissonner une fille
Tu pourrais la libérer de sa passion
Et réfréner son corps.
Si tu étais dans mon film
Si tu étais dans mon film
Si tu étais dans mon film
Si tu étais dans mon film
Tu pourrais être le gangster
En costard à rayures,
L’homme à la cigarette,
Qui s’’enfuit dans la ruelle
Avec une blonde traitresse
Qui explique au jury
Que tu n’as encore rien fait
Si tu étais dans mon film.
Comme un enfant
Tu as une poupée
Tu vois cette poupée
Assise sur sa chaise.
Tu regardes son visage
Ses jambes écartées
Ses yeux de verre
Et leur regard lourd de secrets.
Elle semble, elle semble, elle semble
Vivante.
Ramasse un bâton
Si tu creuses un peu, la crasse de la rue
Devient une ville.
Tous les gens
Dépendent de toi
Pour ne pas les heurter
Ou les frapper,
Le bâton redescend.
Et ils semblent,
Ils semblent, ils semblent
Vivants.
Tu te vois
Comme un enfant
Et tu te demandes pourquoi
Tu sembles immobile.
La main sur la poignée,
Tu ressens quelque chose
Un pied sur le trottoir
Trop de preuves à donner.
Et tu apprends,
Tu apprends, tu apprends,
A être vivant.
Maman, le docteur sait que quelque chose ne va pas
Car mon corps émet une étrange information
Il m’a regardé dans les yeux et il sait que je ne suis plus une enfant
Mais il n’a pas osé poser la bonne question.
Maman, mes amis ne sont plus mes amis
Et les jeux que nous avions ne veulent plus rien dire.
Je me suis éloignée, grave et timide, et ils n’arrivent pas à comprendre pourquoi
Alors ils m’ont laissée à ma propre rêverie.
Le prix est lourd à payer
Pour un mauvais jugement
Trop jeune pour savoir,
Beaucoup trop tôt,
Mauvais jugement,
Mauvais jugement.
Maman, tu m’as appris que les lois étaient bien faites
Que je serai protégée si je ne fais rien de mal,
Mais je suis tombée dans la crevasse et il est trop tard
Et jamais je ne ferai confiance à l’élu.
Maman, ton regard, soudain, devient froid
Et je ne m’attendais pas à ça
Autrefois je pensais vraiment trouver ici du réconfort
Mais ici, c’est plutôt sévérité et suspicion.
Le prix est lourd à payer
Pour un mauvais jugement
Trop jeune pour savoir,
Beaucoup trop tôt,
Mauvais jugement,
Mauvais jugement.
Maman, on m’a coupée à la racine comme de la mauvaise herbe
Car je n’ai personne à qui raconter ma petite histoire
Comme une femme qui marche dans la rue
Avec mon corps je paierai pour ma vie.
Le prix est lourd à payer
Pour un mauvais jugement
Trop jeune pour savoir
Beaucoup trop tôt
Mauvais jugement,
Mauvais jugement.
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