Cent ans
Peu importe que nous mourions tous
L'ambition est à l'arrière d'une voiture noire
Dans un immeuble haut, il y a tant à faire
Rentrer chez soi à l'heure
Une histoire à la radio ...
Quelque chose de petit tombe de ta bouche
Et nous rions
Une prière pour une embellie
Une prière
Pour une embellie
Je t'en prie, aime-moi,
Rencontre ma mère …
Mais la crainte s'accroche
Quand on monte les escaliers en rampant dans la nuit
Dans l'attente du souffle de la mort
Caresser tes cheveux
Pendant que les patriotes sont tués
Lutter pour la liberté à la télévision
Partager le monde avec des cochons massacrés
Est-ce que tout nous appartient ?
Elle se bat pour partir ….
La douleur
Et le sentiment qui grimpe
Une petite fille aux cheveux noirs
Dans l'attente du samedi
La mort de son père qui pousse
Qui pousse son visage blanc contre le miroir
Qui me fait mal
Et me retourne
Comme au bon vieux temps
Comme au bon vieux temps
Caresser un vieil homme
Et peindre un visage sans vie
Juste un morceau de viande fraîche dans une pièce propre
Les soldats approchent, sous une lune jaune
Tout en ombres et délivrance
Sous un drapeau noir
Cent ans de sang
Et de cramoisi
Le ruban serré autour de ma gorge
J'ouvre la bouche
Et ma tête explose
Un son, tel un tigre qui se débat dans l'eau
Qui se débat dans l'eau
Encore et encore
Nous mourons l'un après l'autre
Encore et encore
Nous mourons l'un après l'autre
L'un après l'autre
Comme si ça faisait cent ans
Cent ans...
Un effet à court terme
Du mouvement
Pas de mouvement
Juste un oiseau qui tombe
Froid, en heurtant le sol couvert de sang
Il a vécu et il est mort..
Je l'aperçois
Couvre-moi de terre
Drapé de noir
Statique
Un son blanc
Un jour sans substance
Un tournant de pensée
Une atmosphère qui pourrit avec le temps
Des couleurs qui scintillent dans l'eau
Un effet à court terme
Hurle !
Tandis qu'elle tente de le faire tomber
Démuni et malade
Avec les dents de la folie
Saute, saute, danse et chante
De profil, dans le désert
Un visage couleur charbon de bois
Me mord la main
Le moment est doux
Dérange et dégage tout
Un jour sans substance
Un tournant de pensée
Une atmosphère qui pourrit avec le temps
Des couleurs qui scintillent dans l'eau
Un effet à court terme
Un écho
Et la main d'un inconnu
Un effet à court terme
Un écho
Et la main d'un inconnu
Un effet à court terme
Le jardin suspendu
Des créatures qui s'embrassent sous la pluie
Encore difformes, dans la nuit
Dans le jardin suspendu
Ne parle pas, je t'en prie
Dans le jardin suspendu
Personne ne dort
En saisissant des halos sous la lune
Il donne à mes mains la forme des anges
Dans la chaleur de la nuit
Les animaux crient
Dans la chaleur de la nuit
En marchant dans un rêve ...
Je tombe, tombe, tombe, tombe
Dans les murs
Saute, saute hors du temps
Je tombe, tombe, tombe, tombe
Hors du ciel
Je couvre mon visage quand les animaux pleurent
Dans le jardin suspendu
Des créatures qui s'embrassent sous la pluie
Encore difformes, dans la nuit
Dans un jardin suspendu
Je change le passé
Dans un jardin suspendu
En portant de la fourrure et des masques ...
Je tombe, tombe, tombe, tombe
Dans les murs
Saute, saute hors du temps
Je tombe, tombe, tombe, tombe
Hors du ciel
Je couvre mon visage quand les animaux pleurent
Dans le jardin suspendu
Dans le jardin suspendu
Les frères siamois
J'ai opté pour son éternité
Comme les anges déchus
Le monde a disparu
En riant, dans les flammes
En est-il toujours ainsi ?
La chair et le sang et le premier baiser
Les premières couleurs
Le premier baiser
Nous nous tordions sous une lumière rouge
Un sourire vaudou
Des frères siamois
Une fille à la fenêtre me regarde depuis une heure
Puis tout s'écroule
Et se brise en moi
Et ça s'écroule
Les murs et le plafond bougent à temps
Me poussent une lame dans les mains
Lentement, en haut des escaliers
Et dans la chambre
En est-il toujours ainsi ?
En dansant dans ma poche
Les vers me mangent la peau
Elle brille et grossit
Les bras tendus
Ses jambes autour de moi ...
Le matin, j'ai pleuré
Laisse-moi mourir
Tu oublieras ma voix
Je suis parti et ai vieilli
Tu ne parles jamais
Nous ne sourions jamais
Je hurle
Tu n'es rien
Je n'ai plus besoin de toi
Tu n'es rien
Ça disparaît en tournoyant
Disparaît en tournoyant
Chante-le à haute voix
Nous mourons tous !
En riant, dans les flammes …
En est-il toujours ainsi ?
La figure de proue
Incisif et ouvert
Laisse-moi seul
Et la nuit, je dors de moins en moins
Tandis que les jours s'alourdissent et pèsent
En attente
Dans la froide lumière
Un bruit
Un cri déchire mes vêtements tandis que se resserrent les figurines
Remplies d'araignées
Et la poussière sur les lèvres d'une vision infernale
Face au miroir, j'ai ri pour la première fois de l'année
Une centaine d'autres mots m'aveuglent de ta pureté
Tels une vieille poupée peinte dans les affres de la danse
Je pense à demain
Je t'en prie laisse-moi dormir
Pendant que je ferme la fenêtre
Une mouche fraîchement écrasée
Tu ne signifies rien
Tu ne signifies rien
Je peux me perdre dans l'art chinois et les filles américaines
Tout le temps
Me perdre dans la nuit
Je t'en prie, fais ce qu'il faut
Cours dans la nuit
Je serai perdu demain
Une douleur écarlate
Mon cœur explose
Ma mémoire s'embrase
Et quelqu'un écoutera
Au moins pour un court instant ...
Je suis incapable de dire non à quelqu'un,
Sauf à toi
Trop de secrets
Trop de mensonges
Qui se tordent de haine
Trop de secrets
Je t'en prie, fais ce qu'il faut ce soir …
Mais la même image me hante
Par séquences
Au grand damn du temps
Je ne serai plus jamais propre
J'ai touché ses yeux
Ai appuyé mon visage taché
Je ne serai plus jamais propre
Je touche ses yeux
Appuie mon visage taché
Je ne serai plus jamais propre
Je ne serai plus jamais propre
Une drôle de journée
Donne-moi tes yeux
Que je puisse voir l'homme aveugle qui m'embrasse les mains
Le soleil ronronne
Ma tête devient poussière
Tandis qu'il joue à genoux
Et le sable
Et la mer s'étale
Je ferme les yeux
Je me meus lentement à travers les vagues de la noyade
En fuyant, par une drôle de journée
Et, tout en dérivant dans le vent, je rie
Aveugle
En dansant sur une plage de pierres
Je chéri les visages qui attendent la fin
Dans l'eau, un murmure soudain
Et nous revoici ….
Et le sable
Et la mer s'étale(ent)
Je ferme les yeux
Je me meus lentement à travers les vagues de la noyade
En fuyant, par une drôle de journée
Ma tête retombe
Et les murs s'écroulent
Et le ciel
Et l'impossible
Explosent
Suspendue juste un instant, je me souviens d'une chanson
Un semblant de son
Puis tout est parti
Pour toujours
Une drôle de journée..
Froid
Apeuré(e),
Ton dos était retourné
Courbé tel un embryon
Prends un autre visage
On t'embrassera de nouveau
J'avais froid en prononçant les mots
Et je rampais à travers le miroir
J'attends
J'attends le prochain souffle
Ton nom
Comme de la glace dans mon cœur
Une tombe peu profonde
Un monument à l'âge ruiné
De la glace dans mes yeux
Et des yeux comme de la glace ne bougent pas
Quand ils crient face à la lune
Une autre époque/Un autre temps passé
Ton nom
Comme de la glace dans ton cœur
Tout est aussi froid que la vie
Personne ne peut te sauver ?
Tout
Est aussi froid que le silence
Et jamais tu ne diras un mot
Ton nom
Comme de la glace dans mon cœur
Pornographie
Une main dans ma bouche
Une vie se renverse dans les fleurs
On a tous l'air si parfait
Quand on tombe tous
Dans un regard électrique
Le vieil homme craque avec l'âge
Elle a trouvé sa dernière photo
Dans les cendres de l'âtre
Une image de la reine
Résonne autour du lit empli de sueur
Des sons jaunes et aigres dans ma tête
Dans des livres
Et des films
Et dans la vie
Et au paradis
Le bruit du carnage
Quand ton corps se retourne
Mais il est trop tard
Un jour de plus comme celui-là,
Et je te tue
Un désir de chair
Et de vrai sang
Je te regarderai te noyer dans la douche
En poussant ma vie à travers tes yeux ouverts
Je dois combattre cette maladie
Trouver un remède
Je dois combattre cette maladie …